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NAGE NO KATA :
 

commentaire par Haku MICHIGAMI
 

Le Nage no Kata, contient les « formes de projections » destinées à mettre l’adversaire à terre.
Dans ce kata, nous pouvons constater que chaque mouvement peut se décomposer en 3 phases, sa réalisation entraîne cependant une séquence continue d’où la recherche d’un synchronisme parfait.

 

La 1ère de ses phases s’appelle KUZUCHI : c’est l’opportunité de réaliser le mouvement, la recherche de l’instant précis dans lequel le partenaire, en se déplaçant, change son propre équilibre, le rend instable et nous permet par conséquent de le dévier dans le sens qui nous intéresse. Il n’existe pas de mouvement possible contre un adversaire parfaitement équilibré.
Le JUDO c’est l’action sur le déséquilibre et pas sur la force physique.

 

La 2ème phase, c’est le mouvement proprement dit, l’application de la technique sur le déséquilibre du partenaire. C’est le TSUKURI qui veut dire : composer, construire le mouvement.
 

Une fois le mouvement construit, la 3ème phase arrive celle de le bien finir. Cela s’appelle le KAKE : c’est la projection finale, la destruction de la résistance du partenaire. Il ne suffit pas que le partenaire tombe : il faut qu’il le fasse de manière qu’il ne puisse plus se lever ; lors d’une compétition réelle, un KAKE correct signifie : la fin du combat !
 

Mais le kata n’est pas une compétition réelle, mais une forme rituelle, un système, une formule, un modèle.
Dans un kata, il n’y a pas d’adversaire, mais des « collaborateurs » travaillant pour un même résultat, dans une parfaite harmonie.
Dans un véritable combat, les adversaires sont des « ennemis ».

 

Il y a aussi le combat sportif, la compétition dans laquelle les adversaires sont des « camarades » sans cesser pour autant de s’opposer l’un à l’autre pour connaitre le meilleur.
 

Enfin, il existe le kata où les deux protagonistes perdent leur personnalité réelle, leur identité comme individu pour sublimer leur action dans un même principe : celui de l’efficacité optimum pour un minimum d’effort. Tori applique la logique de ce principe et Uke le rend possible et nécessaire ; d’où la sincérité absolue des deux judokas et leur union dans cette réalisation.
 

Le JUDO c’est la PHILOSOPHIE, et les KATAS, dans lesquels on n’a rien laissé au hasard, la synthétise d’une façon admirable !